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Coup d’envoi du DARPA Robotics Challenge

Coup d’envoi du DARPA Robotics Challenge

Vue d'artiste du DARPA Robotics Challenge : deux robots manoeuvre dans une usine

“Il s’agit du plus fou, ambitieux, cher, difficile, et important projet robotique de l’Histoire de l’Humanité” (Dennis Hong, Directeur du RoMeLa)

Le DARPA – L’Agence américaine pour les projets de recherche avancée de défense – avait annoncé en avril 2012 le lancement imminent d’une compétition internationale de robotique : le DARPA Robotics Challenge. Le 24 octobre dernier, le coup d’envoi de cette compétition inédite a été donné.

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Le but du DARPA Robotics Challenge (DRC) est la mise au point de robots capables d’évoluer et d’exécuter des tâches complexes dans un environnement dangereux et délabré – typiquement, un environnement comme celui de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima.

 


Ici, le robot ATLAS de Boston Dynamics, support proposé pour cette compétition aux équipes ne souhaitant pas construire leur propre robot, pour se concentrer sur la partie logicielle uniquement.

L’un des grands défis du DRC étant que les robots doivent obligatoirement être capable d’utiliser les outils de l’environnement. En effet, contrairement à la plupart des robots d’intervention d’aujourd’hui qui emportent leurs propres outils au moyens de toutes sortes de bras articulés télescopiques, les robots du DRC doivent être capable de manipuler marteaux, pelles, scies et même engins de chantier trouvés sur place, afin d’arriver à leur fin.

 

Vue d’artiste du robot de l’équipe du Centre Spatial Johnson de la NASA (DARPA Robotics Challenge)

 

Le DRC a pour but de faire évoluer les technologies actuelles, pour permettre l’émergence de nouvelles machines dites “d’autonomie surveillée” . Ces machines seront pourvues de capacité de perception, d’analyse, et de prise de décision, tout en ayant une meilleure dextérité, force et endurance que les machines actuelles. La mise au point de telles machines semi-autonomes pourrait, entre autre, permettre à des non-experts de contrôler les robots sur intervention, et ainsi réduire les contraintes humaines et technologiques liées à l’utilisation de robot. Par exemple, le problème de la latence (temps de réponse entre une commande entrée par l’utilisateur et son exécution sur le robot) pourrait être résolu dans le cas où le robot exécuterait un certain nombre d’actions de lui-même : il suffirait d’indiquer au robot d’ouvrir une porte, pour que lui-même se débrouille sur place pour ouvrir la porte, sans que l’opérateur n’ait besoin de manipuler le bras du robot, en prenant en compte toutes les problématiques d’imprécision, de latence et de consommation de bande-passante.

 

 

Au vu des nombreuses équipes déjà en lisse, il ne fait aucun doute que ce challenge permettra l’élaboration de robots très impressionnants.

Ceci étant dit, peut-être est-il également intéressant de noter que, de nouveau, la science soit motivée par des intérêts militaires. Faut-il s’en inquiéter ? Ou faut-il à l’inverse se dire qu’il faut que l’innovation perdure, de quelque manière que ce soit ? Entre idéologie et pragmatisme, qu’en pensez-vous ?

 

Plus d’informations : http://www.darpa.mil/Our_Work/TTO/Programs/DARPA_Robotics_Challenge.aspx

 

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arnlen

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