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Les robots dans les jeux vidéos, de Robotron à Portal… (Partie 3/3)

Les robots dans les jeux vidéos, de Robotron à Portal… (Partie 3/3)

Les robots et le sport

Apparemment, certains concepteurs de jeux vidéo sont persuadés que les robots seront de très grands sportifs dans le futur. Afin de fournir des spectacles de plus en plus violents, ils seront utilisés pour apporter un peu plus d’adrénaline. Officieusement, à l’époque où les technologies graphiques et de programmations étaient plus limitées qu’aujourd’hui, proposer des joueurs robotisés permettait de ne pas dessiner des personnages détaillés ou de prendre des libertés avec les règles officielles des sports simulés. (Cyberball, créé en 1988 pour les salles de jeux par Atari, met en scène des robots qui jouent au football américain — petite particularité : la balle est explosive !)

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La même année, Broderbund Software sortit Shufflepuck Cafe sur Macintosh, une simulation d’Air Hockey. (Parmi les adversaires, le robot DC3 — qui est aussi le serveur — se révèle parfait pour l’entraînement du joueur car il est le seul que l’on peut configurer ; en contrepartie, il ne participe pas au championnat.) Et dans Super Baseball 2020 de SNK (1991), les robots prennent la place de quelques joueurs dans un championnat de base-ball. Mais les défenseurs sont équipés de jetpacks pour mieux sauter sur la balle…

Des jeux télévisés encore plus gore !

Alors que la télé poubelle n’existait pas encore, les concepteurs des années 1980 et 1990 estimèrent que la télévision de l’avenir pourrait engendrer des jeux où la violence serait exacerbée. Les robots, éminents symboles du futur, devaient bien évidemment y être présents. Inspiré du roman Running Man (de Stephen King), Smash TV, de Williams Electronics (1990 en salles d’arcade) reprenait le principe du jeu Robotron : 2084 et même ses doubles joysticks. (Le joueur est lâché, devant les caméras, dans un labyrinthe et se fait attaquer par des hordes de robots de toutes formes qui n’ont qu’une mission : tuer le joueur. Les gains ? Des milliers de cadeaux, de l’argent et bien sûr la vie — s’il arrive au bout de l’ensemble des niveaux.

Quant à The Killing Game Show, programmé par Psygnosis en 1990 pour les ordinateurs Amiga et Atari ST dans un premier temps, il mettait le joueur aux commandes d’un mecha placé devant les caméras d’un jeu télévisé du XXIe siècle. (On doit conduire le robot à travers de vastes fosses dans une course contre la mort — et triompher de très nombreux ennemis, éviter des pièges et un liquide toxique qui envahit peu à peu le terrain.)

De véritables robots À programmer !

En 1985, Tom Poindexter mit au point un jeu très original : CRobots, un combat de robots que les joueurs programmaient à l’aide d’une version allégée du langage de programmation informatique « C ». (Une fois le robot développé, il est placé dans une arène virtuelle et doit être le seul survivant de ses semblables. Pour ce faire, il peut s’aider d’un canon et de ses déplacements à travers l’arène.) En parallèle du support de ce jeu sur l’ensemble des plates-formes informatiques jusqu’à maintenant, de nombreux clones existent comme C++ Robots, qui emploie le langage C++ (utilisant la notion d’objets). Ces ludiciels peuvent se montrer très didactiques en matière de techniques de programmation.

Ceux qui voudraient s’essayer à ce genre de robots, sans posséder la moindre connaissance en programmation C, peuvent tester le petit jeu en flash Light Bot, d’Armor Games, qui permet de programmer son robot par le biais d’icônes afin qu’il puisse allumer des lumières. Pas si simple que cela…

https://www.youtube.com/watch?v=nwpcIVHk5As

Les Bots, vos nouveaux ennemis jurés

D’autres formes de robots existent dans les jeux vidéo : les Bots. Ils remplacent les humains dans les jeux multijoueurs. En effet, il n’est pas toujours facile d’avoir des amis à portée de la main et l’on peut manifester l’envie de s’entraîner avant de disputer des parties contre d’autres personnes. La solution : jouer contre des Bots que vous aurez ajoutés. Souvent, vous pouvez définir leur niveau de difficulté et celui de leur Intelligence artificielle. On les utilise surtout dans des jeux de type FPS (vue à la première personne), dont les thèmes sont la Seconde Guerre mondiale (Call of Duty), des combats entre terroristes et antiterroristes (Counter Strike) ou bien dans des mondes extraterrestres (Halo).

Tout cela ne représente qu’une faible partie de l’énorme quantité de jeux utilisant les robots dans leurs scénarios et dans leurs systèmes ludiques. Tout comme au cinéma, les robots y figurent parmi les personnages les plus représentés et la tendance n’est pas près de s’essouffler (on s’en aperçoit en lisant la rubrique de Cyril Drevet au sein de votre magazine préféré !).

Extrait de Planète Robots n°12 – Novembre 2011

Lire la partie 1/3

Lire la partie 2/3

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Equipe rédactionelle

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