La Nasa enverra des robots jardiniers sur la lune

Au cours des cinq prochaines années, les astronautes cultiveront des légumes sur la lune grâce à une technologie développée par des scientifiques australiens. Alors que la NASA prévoit l’exploration humaine de la Lune d’ici 2024, la capacité de faire pousser des plantes comestibles sera vitale pour les prochaines étapes de l’exploration spatiale.

Des potagers examinés par vision artificielle

Du film de science-fiction “Seul sur Mars” à nos jours, il n’y avait qu’un pas, désormais franchis par la NASA en collaboration avec les scientifiques de l’Université du Queensland du Sud (USQ). À l’approche de la nouvelle ère spatiale, ces derniers développent une intelligence artificielle que les astronautes pourront utiliser lors de missions de la Lune à Mars en vue de cultiver leurs propres aliments frais.

Leur mission : développer un logiciel de technologie agricole. Celui-ci utilisera des capteurs pour détecter le stress précoce chez les plantes cultivées à bord des vols spatiaux. “Nous utilisons des technologies que nous avons nous-mêmes développées dans des systèmes de culture sur grandes surfaces. Elles utilisent la vision artificielle pour examiner la récolte, déterminer ses performances et fournir ce retour d’information à un astronaute”, déclare le professeur Craig Baillie de l’USQ.

La lune, une base d’attache pour l’exploration lointaine

La NASA prévoit d’installer une station sur la lune comme base d’attache pour les astronautes qui voyageront sur d’autres planètes. En effet, cultiver des légumes sur la lune est considéré comme la meilleure option pour nourrir les astronautes. De fait, d’autres technologies, comme l’impression 3D de nourriture, ne sont pas encore viables à ce jour.

L’ingénieur de l’USQ, Cheryl McCarthy, a déclaré que la programmation de la technologie pour le nouvel environnement était vitale. “Nous avons pu observer des images de plantes dans l’espace que la NASA a collectées”, déclare t-elle. “Elles ressemblent toujours à des plantes, mais elles se recroquevillent et meurent. Nous avons donc besoin de signaux d’environnement spatial afin de détecter ces problèmes et les résoudre.”

La NASA prévoit une automatisation complète des cultures

Le projet comprend la création d’un plus grand laboratoire au sol. Situé dans la commune Australienne de Toowoomba, il sera fondé en parallèle avec le système de lancement de la NASA. “Nous tâcherons de faire aussi bien que Matt Damon”, déclare le Dr Humpal, faisant référence au film “Seul sur Mars”. dans lequel son personnage essaie de survivre sur Mars. “Nous voulons automatiser le processus autant que possible pour aider les astronautes. L’objectif est qu’ils puissent faire un meilleur travail en automatisant leurs tâches au maximum”, déclare le Dr Humpal.

“La première étape consiste à avoir un écran qui indiquera si quelque chose qui ne va pas pour corriger le problème manuellement. Plus tard, nous visons une automatisation complète où la machine s’occupera du problème pour les astronautes”. Le projet, sobrement nommé “détection précoce du stress des plantes à l’aide de la vision artificielle pour la sécurité alimentaire dans l’espace” durera 12 mois. “Nous espérons qu’il ira sur la Lune au cours des cinq prochaines années, mais il s’alignera sur les délais de la NASA et la disponibilité des lanceurs”, conclut le Dr Humpal.

(c) Shutterstock

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