GigaChat, l’IA russe qui veut rivaliser avec ChatGPT

La Russie ne veut pas laisser le monopole de l’intelligence artificielle aux États-Unis. Après la Chine, elle dévoile son propre chatbot génératif, baptisé GigaChat. Développé par la Sberbank, la principale banque du pays, il promet des fonctionnalités similaires à celles de ChatGPT, le célèbre robot conversationnel d’OpenAI.

Un chatbot polyvalent et performant en russe

GigaChat est le résultat de plusieurs années d’investissement de la Sberbank dans les technologies émergentes. La banque veut proposer aux Russes de nouveaux services en utilisant les technologies du numérique. C’est dans ce cadre qu’elle a lancé son robot conversationnel, qui offre plusieurs capacités impressionnantes.

Selon la Sberbank, GigaChat peut tenir une conversation fluide et cohérente avec un utilisateur humain, en répondant à ses questions et en s’adaptant à ses intérêts. Il peut aussi générer des textes originaux sur n’importe quel sujet, en respectant les règles de grammaire et de style. Il peut même créer des images à partir de descriptions textuelles, comme le font Midjourney ou Dall-E, deux autres IA génératives.

GigaChat est bien évidemment orienté vers la langue russe. Le chatbot est capable de comprendre et de produire du texte dans cette langue complexe et riche en nuances. Il peut aussi générer du code informatique en russe, ce qui pourrait être utile pour les développeurs locaux. La Sberbank affirme que GigaChat est le premier chatbot au monde à offrir cette fonctionnalité.

Un projet stratégique pour la Russie

Le lancement de GigaChat s’inscrit dans une volonté de la Russie de ne pas se laisser distancer par les États-Unis dans le domaine de l’IA. Le pays veut ainsi réduire sa dépendance à l’égard des géants américains du marché de la tech, comme Microsoft, Google ou Meta, qui ont tous développé leurs propres chatbots.

La Russie suit ainsi l’exemple de la Chine, qui a également lancé ses propres projets d’IA générative pour s’opposer aux ambitions américaines. C’est le cas notamment de Baidu, qui a dévoilé en mars son Ernie Bot, un robot conversationnel doté de capacités bien plus limitées que ChatGPT.

Pour l’instant, GigaChat n’est disponible qu’en version bêta et sur invitation. La Sberbank invite les utilisateurs intéressés à s’inscrire pour participer aux essais via un canal Telegram fermé. Elle assure que son chatbot peut être utilisé non seulement par les amateurs de nouvelles technologies, mais aussi par les étudiants et les chercheurs pour des travaux scientifiques sérieux.

GigaChat sera-t-il à la hauteur des attentes ? Sera-t-il capable de rivaliser avec ChatGPT ? Quels seront les impacts sociaux et politiques de ce nouveau chatbot ? Autant de questions qui restent en suspens pour le moment.

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