Le Carcoptère S11, une voiture volante à hydrogène
Révélé lors du CES 2022, Le Carcoptère S11 est développé par une startup française appelée Maca Flight. Derrière son design futuriste, cette voiture volante n’est pas alimentée par une batterie classique mais par une pile à hydrogène.
Le carcoptère, une voiture volante de Formule 1
De Blade Runner au Cinquième Elément, la science-fiction nous a accoutumé à ces images de voitures volantes, naviguant entre les gratte-ciels pour traverser les nuages. Le Carcoptère S11, présenté au CES 2022 par la startup Française Maca Flight, amène cette technologie à nos portes. Le S11 est un véhicule de course spécialement conçu pour atteindre une vitesse de pointe de 155 mph et pouvant accueillir un pilote. La voiture de course volante dispose notamment de systèmes automatiques d’évitement de collision, similaires à l’Alauda Airspeeder, afin d’assurer une sécurité totale pendant les compétitions.
Le Carcoptère comporte ainsi trois paires de rotors électriques : une paire à l’avant et deux à l’arrière. Ces éléments aérodynamiques la font à dessein ressembler à une version volante des voitures de F1. De fait, le S11 fera ses débuts sur des pistes de course, le carcoptère volant à quelques mètres au-dessus du sol. La voiture volante embarque également un châssis en métal et un cadre en carbone, lin et bois.
Dans sa conception comme son design, le Carcopter s’inspire clairement des voitures de F1. “L’industrie de la course nous a permis de construire et de faire évoluer notre produit plus rapidement que nos concurrents”, déclare Thierry De Boisvilliers, directeur général de MACA.
Il ajoute : “nous appliquons les exigences et les certifications existantes à notre métier dès notre phase de conception initiale. Cela nous permet de surmonter tous les obstacles réglementaires avant même que le développement conceptuel ne commence”.
Un véhicule écologique et futuriste
“De plus, le Carcopter S11 s’alimente via des piles à combustible écologiques. A base d’hydrogène, celles-ci ne rejettent que de l’eau et n’ont qu’un impact mineur sur l’environnement. Et ce tout en offrant une plus grande autonomie dans le ciel que les véhicules utilisant de l’électricité ou des combustibles fossiles.”
Selon De Boisvilliers, la relation de l’entreprise avec le monde de la course automobile permet à MACA de tester son véhicule à basse altitude sur des hippodromes locaux dans un environnement fermé. Ainsi, l’entreprise peut évaluer, surveiller et soutenir le véhicule à chaque étape du produit.
“Pendant les vols d’essai, MACA placera des capteurs tout autour des pistes d’essai, garantissant que même les sessions sans pilote empêcheront les véhicules de heurter les murs. Ou – dans le cas de plusieurs véhicules testés simultanément – les uns des autres”, dit-il.
Le secteur de la voiture volante bientôt concurrentiel ?
Pilote de chasse à la retraite, de Boisvilliers a fondé MACA en 2020 avec un ancien cadre d’Airbus, Michael Krollak. Aux origines du concept : un concours d’ingénierie interne à l’entreprise Airbus. L’idée d’une voiture volante de Formule 1 recueillant le soutien de toutes les principales divisions de l’entreprise Européenne. Leur prototype Carcopter S 11, présenté au CES de Las Vegas, était ainsi une représentation à l’échelle 1/3 de la voiture volante.
Le Carcopter de course de MACA n’est pas le seul concept de “voiture de course volante” à l’horizon. Alauda et Airspeeder, par exemple, viennent de créer la première usine de voitures de course volantes au monde. Ils ont même déjà organisé la première course de dragsters aériens sans pilote, des courses habitées étant prévues plus tard cette année.
L’arrivée de MACA Flight dans ce secteur augmente la concurrence au sein de l’industrie des courses aériennes. Une bonne nouvelle, qui pourrait accélérer l’intérêt général pour le créneau et favoriser le développement des infrastructures nécessaires.
(c) Maca Flight
